Bien qu’il soit né à Rosenwiller et qu’il ait grandi à Osthoffen, c’est à Rosheim qu’il a décidé d’élire domicile avec sa femme en 1968. Comme son père, qui était instituteur du village, Alfred Robinius s’est tourné très tôt vers l’éducation : « Au collège de Rosheim, j’ai d’abord enseigné dans les classes de transition. En 1975, ces dernières ont été supprimées et je suis devenu professeur d’enseignement général, en français et en musique ».
Pendant ses trente années à Rosheim, l’instituteur qu’il était avait à cœur d’ouvrir l’esprit des jeunes, notamment en organisant divers voyages pédagogiques. Dans la région, à Munich, à Marseille, à Paris, à Lyon… Alfred et ses élèves sont allés partout, tantôt à la découverte des moyens de transport, tantôt à celle des institutions, nationales ou internationales : « À Paris en 1987, nous avons été reçus par le ministre de l’Éducation nationale de l’époque, René Monory. Jacques Chirac, alors Premier ministre et maire de Paris, nous a même invités à participer à la cérémonie du 8 mai », se souvient Alfred, qui conserve encore précieusement le carton d’invitation. Le voyage à New York, en 1989, où ils ont pu visiter l’ONU, le City Hall et différents établissements scolaires de la ville, reste aussi un souvenir mémorable : « Pour financer ce périple, nous avons organisé une soirée américaine où plus de 1 000 personnes étaient réunies dans la salle des fêtes de Rosheim. C’était du jamais vu ».
Une vie d’élu
En parallèle, de 1983 à 2001, Alfred était conseiller municipal, puis adjoint au maire sous Alphonse Troestler, chargé des animations, de la culture, des écoles, du social et du jumelage avec Kappelrodeck, une ville de l’autre côté du Rhin : « Je me souviens que nous avons organisé un méga-concert réunissant plus de 400 interprètes et musiciens pour le passage à l’an 2000, mais nous avons aussi réussi à faire venir Pascal Obispo au collège et même Jean-Jacques Goldman à la salle des fêtes ». Jusqu’en 1998, date de son départ en retraite, le Rosheimois était aussi le directeur-fondateur de l’École cantonale de musique (ECM), qu’il a fondée en 1972 : « Nous accueillions plus de 200 jeunes du secteur. Il y avait même un système de ramassage en bus pour chercher les différents musiciens ». À 83 ans, il reste encore président de l’amicale des anciens adjoints du canton, des anciens professeurs du collège de Rosheim, ainsi que le président du comité de jumelage :
« Le 29 septembre 2024, nous fêterons déjà 30 ans de jumelage avec Kappelrodeck. Des festivités sont prévues en Allemagne », conclut l’ancien élu.
