Comment avez-vous préparé ce long voyage ?
Alexis Schneider : J’ai eu l’idée en 2022. Motivé à me lancer dans ce nouveau défi, j’ai préparé un diaporama où j’ai présenté mes actions passées et montré ce que je comptais faire : marcher 398 kilomètres en Norvège, comme le nombre de jours que j’ai passé à l’hôpital lors de ma leucémie. J’ai commencé par contacter les trois associations que je souhaitais soutenir : l’ARAME, les Enfants de Marthe et Franck, un rayon de soleil. Début juin, j’ai commencé à prospecter auprès des entreprises locales, pour financer et pour donner de l’argent aux associations. La Caisse d’épargne, Super U, Darty, le Crédit agricole, les laboratoires B2A ou encore la Collectivité européenne d’Alsace m’ont soutenu. J’ai récolté 5 000 €. J’ai décidé de dédier une part de 20 % de cette somme, soit 1 000 euros, à chaque association. Les 40 % restants m’ont servi à organiser ce voyage.
À quoi ressemblaient vos journées de marche ?
Alexis Schneider : Un jour j’étais dans les prairies au milieu des moutons, un autre j’étais sur une falaise sur les hauteurs d’un fjord ou en pleine ville. J’ai découvert de très beaux endroits. Chaque jour, j’essayais de faire entre 10 et 15 kilomètres de marche. Une tempête m’a bloqué à Bergen et ça m’a vraiment coupé dans mon élan. La pluie rendait les chemins de randonnées boueux, c’était souvent compliqué. Une route avait même été fermée et j’ai dû réaliser un énorme détour. Sur les dix derniers jours, il fallait encore que je marche près de 18 kilomètres par jour. J’ai failli rater le départ de mon ferry pour retourner au Danemark. Quand j’ai réussi à l’avoir, j’ai dû marcher 10 kilomètres sur le bateau pour atteindre mon objectif. Les dernières foulées ont été réalisées à Hambourg. Pendant ce voyage, j’ai eu la chance de rencontrer des gens du monde entier. Certains venaient même d’Australie ou des Philippines. C’est très difficile de rester seul aussi longtemps.
Quel sera « l’après » de ce voyage ?
Alexis Schneider : Le vendredi 10 novembre, j’ai organisé une soirée à Rhinau pour revenir en image sur ce voyage. J’ai parlé de mon histoire, de mon combat, de mon voyage jour après jour. Nous avons eu un bon moment d’échanges. C’était aussi le moment où j’ai remis un chèque de 1 000 € à chacune des associations que j’ai représentées. À l’avenir, j’aimerais beaucoup réitérer ce type d’exercices, pour parler à la jeunesse.