vendredi 22 novembre 2024
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Molsheim – Fortwenger plus fort en chocolat

Lorsque le groupe Cémoi a annoncé la fermeture de son usine de Molsheim, l’entreprise a suscité plusieurs marques d’intérêts au niveau local et national. Steve Risch, PDG de Fortwenger, basé à Gertwiller, s’est rapidement positionné comme l’un des potentiels repreneurs. En quelques mois, son projet a séduit et Fortwenger Chocolaterie est née. Le 1er septembre, la production a été relancée. Notre journaliste était présent sur place.

Comme beaucoup en Alsace et au-delà, Steve Risch a été surpris à l’annonce de la fermeture de l’usine, mais il est rapidement passé à l’action : « J’ai écrit à Laurent Furst, le maire de Molsheim, commence à expliquer Steve Risch. Je lui ai dit que cette nouvelle était bien triste, mais qu’il y avait quelque chose d’autre à faire ». Dans ses vœux de la nouvelle année, Steve n’avait pas prévu d’acheter une chocolaterie : « Mais la vie sourit aux audacieux. J’ai proposé mon dossier de reprise ». Après une phase d’étude, le groupe Cémoi a délibéré et fait son choix : « Ils ont toujours été réglo avec moi, mais aussi envers la vingtaine de collaborateurs. Je tiens à le souligner ». Le 1er septembre marque le début d’une nouvelle histoire pour la chocolaterie, ses salariés, ses produits, Steve Risch et la marque Fortwenger : « En nous engageant dans la chocolaterie, nous voulons garantir un chocolat de bonne qualité à un prix abordable, en adéquation avec les produits Fortwenger déjà existants. Nous devons être à la portée de tout le monde. Fortwenger est la marque des Alsaciens, une marque populaire ». 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le lot de nouveautés

Sur le site de production de 8 000 m², soit 2,5 hectares, la nouvelle gouvernance a annoncé un premier investissement d’un million d’euros pour l’installation d’une nouvelle ligne de production dès la rentrée 2023. Ceci est le point de départ d’un plan d’investissement de 2,5 millions d’euros sur trois ans pour moderniser les infrastructures : « À l’emplacement des actuels bureaux, nous construirons notre boutique qui proposera l’ensemble des produits Fortwenger. Dans le futur, une école de chocolaterie sera aussi dans les plans ». En plus du chocolat dit « classique », Steve Risch et ses équipes ont intégré le chocolat crispy (croustillant) et pétillant : « C’est une autre valeur ajoutée. Nous voulons casser les codes et innover, tout en respectant la tradition », conclut-il.

L’outil de production

Les peintres à l’action. / ©ld

Accompagné de Steve Risch, le PDG de Fortwenger, et d’Arnaud Vial, le directeur d’usine de la chocolaterie, je commence la visite de l’unité de production. Passage obligé avant d’aller sur la ligne de production : enfiler une charlotte, des coques sur les chaussures et une jolie blouse !

Me voilà fin prêt pour découvrir comment est fabriqué ce chocolat. La visite commence à l’atelier peinture : « C’est la valeur ajoutée de notre produit, explique Arnaud Vial. Nos collaborateurs ajoutent à la main de la peinture, un mélange de chocolat liquide et de colorant, dans les moules de nos futurs sujets ». Pour Noël et Pâques, les moulages sont creux. Le jour de ma visite, des pingouins, des Pères Noël et des hermiones sont en cours d’élaboration. Au total, il existe une quinzaine de sujets. Il y aura notamment des Saint-Nicolas, des cigognes, différentes tailles de Pères Noël et même des œufs : « Nous travaillons avec des peintres titulaires, mais nous faisons aussi appel à des saisonniers, par exemple. Nous souhaitons étoffer la peinture sur nos produits ».

Ici, les moules sont dosés. / ©ld

Ensuite, direction l’atelier du dosage. Les moules peints arrivent entre les mains d’une autre équipe. À l’aide d’une sorte de « tireuse à chocolat », un équipier remplit les moules avec la dose de chocolat souhaitée : « Il en existe au lait, du noir et du blanc ». Le cycle dure une douzaine de minutes. Une fois le moule rempli, il est fermé et centrifugé, « pour que le chocolat remplisse toute sa surface ». Ensuite, il termine sur un tapis pour être refroidi dix minutes. À la sortie, il est démoulé et stocké. C’est aussi à ce moment que le contrôle qualité est effectué. Lors de ma visite, le conditionnement était encore à l’arrêt, le packaging étant encore à l’étude et lancé qu’à partir du lendemain : « Nous opterons pour des sachets transparents, afin de mettre le chocolat peint en avant. C’est une volonté de faire au plus simple. La commercialisation sera lancée en octobre », signale Arnaud Vial. La visite de l’usine se termine dans la salle des cuves. Huit citernes immenses stockent le chocolat liquide. Toute une tuyauterie permet d’acheminer les différents postes en matière première.

 

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