La collaboration professionnelle entre les Grandes Distilleries Peureux et la distillerie Massenez remonte à une vingtaine d’années.
Au début, les deux entités et d’autres distillateurs s’entraidaient à plusieurs niveaux, sur les fruits ou les bouteilles, par exemple. Tous se voyaient aussi sur des salons : « En 2006, Manou Massenez m’a annoncé qu’elle n’avait pas de repreneur, c’était une grande source d’inquiétude pour elle, se souvient Bernard Baud. Je lui ai proposé qu’on s’associe, pour ne pas perdre tout le travail qui a été réalisé pendant ces longues années. Nous l’avons officialisé en 2010 », complète le président.
Lors de l’association avec Peureux, Massenez était une entreprise tournée vers l’international et l’exportation : « L’objectif était de reconquérir le tissu local, via les CHR, cavistes et épiceries fines, par exemple ». Pour ce faire, Bernard Baud a investi dans les hommes et les produits : « Nous voulions réveiller la belle endormie et lui redonner tout son dynamisme. Nous avons travaillé sur les assemblages et les qualités et nous avons repris le chemin des concours. Nous avons aussi positionné la distillerie Massenez sur le marché du cocktail ». Ainsi, l’entreprise a commencé à travailler avec l’événementiel.
Savoir-faire, mais aussi innovation
Ces dernières années, Massenez s’est rapprochée de Croisi Europe, afin de leur proposer des cocktails : « Nous continuons d’innover. Nous avons lancé « Les trésors Massenez », trois grandes liqueurs à la française (Golden Eight, Dom Pacello et Djebenah Buna) ».
En ce début d’année 2023, l’entreprise a aussi fait parler d’elle en lançant les liqueurs de roquefort et de baguette, en lien avec la maison Lorho, un fromager strasbourgeois :
« L’entreprise, même si elle a plus de 150 ans, reste à l’affût des innovations, mais toujours en utilisant des processus naturels ». En mars dernier, la distillerie a même accueilli le grand dîner du Guide Michelin, rassemblant plus de 500 convives, dont les plus grands chefs étoilés français : « C’était une soirée formidable, une véritable consécration après plus de dix ans à la tête de l’entreprise », conclut Bernard Baud.
Le chiffre : 153
C’est l’âge de la distillerie Massenez. C’est en 1870 que Jean-Baptiste Massenez, bouilleur de cru du Val de Villé, a ouvert la voie à sa descendance.
Léo Doré