Quelles sont les principales solutions de chauffage relativement propres et surtout moins coûteuses ?
Damien Meyer : Comme on ne peut plus installer de chaudière fioul depuis le 1er juillet 2022, le biofioul a le vent en poupe. Il est constitué de 30% de colza et 70% de fioul. Mais un décret va prochainement sortir et il ne sera bientôt plus possible de communiquer à propos des énergies fossiles qui ont moins de 50% d’énergies renouvelables. Alors les expérimentations se poursuivent, car le biofioul est une nouvelle énergie propre. À ses débuts il n’y avait que 5% de colza, nous atteindrons les 50% dès que possible ! On a déjà testé dans nos locaux le 100% colza, c’est de l’huile pure, et la chaudière a bien fonctionné, mais on a un petit peu l’impression d’avoir cuisiné des frites toute la journée alors il y a encore des progrès à faire. En revanche, en France, il n’y a pas encore assez d’exploitations de colza pour répondre à une demande toujours plus importante car il y a 2 millions d’utilisateurs de fioul. Cependant la transformation d’une chaudière fioul est relativement accessible, tout dépend de l’installation existante.
Le prix du pellet a augmenté ces derniers mois, dû à la forte demande, existe-t-il d’autres solutions ?
Beaucoup de ménages sont passés aux pellets grâce aux aides de l’État, ce qui a provoqué une tension sur cette énergie. Depuis la montée des prix de cette matière première, nous n’installons quasiment que des pompes à chaleur. Pour les consommateurs, c’est devenu le système de chauffage « refuge » face à la montée du prix des énergies. La PAC prélève des calories à l’extérieur, dans l’air, l’eau ou le sol, puis les transforme. L’évaporateur puise les calories de la source exploitée pour les transmettre au liquide caloporteur.
L’info en plus
Différentes aides sont accessibles en fonction des revenus des ménages. Dans certains cas, la totalité de l’installation peut être prise en charge par MaPrimeRenov’.
Lucie d’Agosto Dalibot