dimanche 24 novembre 2024
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Football – FCOSK 06 : « C’était un véritable défi pour le club et pour tout le football amateur alsacien »

En janvier, le Football Club Olympique Strasbourg-Koenigshoffen 06 (FCOSK 06) a fait sensation. Après avoir enchaîné plusieurs victoires avec la manière en Coupe de France, le club de Régional 1 est parvenu à se hisser jusqu’en seizième de finale. En battant Clermont, un pensionnaire de Ligue 1, le « 06 » est devenu le petit poucet de la compétition en jouant Angers au Stade de la Meinau. Si l’équipe s’est inclinée (0-1) dans le temple du football alsacien, elle sort grandie de ce parcours et se concentre plus que jamais sur le championnat pour espérer se hisser en N3. Pour Maxi Flash, Mourad Oualit, co-président du FCOSK 06, revient sur ce parcours hors du commun et sur les ambitions de son club.

Maxi Flash : Quel parcours! Qu’est-ce que vous en retenez?
Mourad Oualit : Déjà, cette aventure a été un bel apprentissage. Pour les joueurs, pour le staff, pour tout le monde. C’est une compétition que les joueurs ont beaucoup aimée et aiment beaucoup. C’est une des plus excitantes. Nous avons terminé la campagne Coupe de France avec deux buts encaissés en neuf matchs. C’est une statistique assez impressionnante qui résume bien notre parcours.

En entrant en lice au troisième tour, nous tombons contre Innenheim (D2) que nous battons 9-0. Nous enchaînons avec une victoire 4-0 contre les Portugais de l’Elsau (R2). Au cinquième, nous tirons Schiltigheim (N3). Nous souhaitions alors montrer la force de notre équipe et envoyer un message fort. C’était un de nos matchs les plus aboutis de la compétition. Nous nous imposons encore une fois 4-0. Au sixième tour, comme tout amateur, nous pensons à la première recette de 7 500 € en cas de victoire. On reçoit Sarreguemines (R1) dans un « Ferdjanico », où les deux frères Amar et Djamel Ferdjani, respectivement coach du FCOSK06 et de Sarreguemines, s’affrontent. Nos joueurs ont livré une véritable démonstration et se sont imposés 5-0. C’est là qu’on prend conscience que notre parcours est exceptionnel. Dans la foulée, nous affrontons Gandrange (R1). Nous gagnons 1-0 même si c’était un des matchs les plus difficiles de la compétition. Au huitième tour, nous recevons Louhans-Cuiseaux (N2). Nous reprenons encore une fois le costume du petit qui doit créer l’exploit. On livre une superbe prestation en marquant deux buts (victoire 2-1).

Vous voilà aux portes du 32e de finale. Le tirage au sort désigne Clermont (L1), une équipe qui évolue six niveaux au-dessus. Comment l’équipe a réagi ?
Déjà, nous choisissons de jouer au stade du club de Vauban, un choix purement stratégique. Dès le départ, tout le monde y a cru. Une certaine sérénité se dégageait. En tant que staff, nous reprochions presque aux joueurs de prendre ce match à la légère. En conférence de presse, le coach et le joueur de Clermont semblaient trop sereins. Le jour du match, nos joueurs étaient prêts. La magie de la coupe a opéré. Nous avons réussi à les mettre en difficulté et nous avons fait ce qu’il fallait (0-0, victoire 4-3 aux TAB).

Les seizièmes approchent. Vous tirez encore une équipe de Ligue 1, Angers. Ce sont deux semaines marathon qui ont commencé pour vous, n’est-ce pas ?
Oui. Pour nous, la préparation de ce match a été d’une intensité terrible. Nous avons dû faire un choix entre rester au Vauban ou aller au Stade de la Meinau, tout en prenant en compte tous les éléments financiers et sportifs. Nous avons choisi la Meinau. D’entrée, nous avons rencontré une difficulté : nous n’avons pas pu mettre en place de billetterie en ligne. Nous avons dû privilégier les billets papier. La FFF n’a plus la capacité d’imprimer aussi vite qu’à l’époque. On a commandé par tranche de 6 000 places. On a fait des espèces de go fast en TGV. Il aura fallu trois trajets pour acheminer tous les billets. Le samedi, veille du match contre Angers (L1), plus de 18 000 places étaient vendues. Derrière tout ça, il fallait maîtriser l’organisation, la communication et même l’image. C’était un véritable défi pour le club et pour tout le football amateur alsacien. L’équipe se fait sortir (0-1), mais il y avait de la place pour l’emporter. Ce match à la Meinau, c’est un moment qui va rester graver dans la mémoire des joueurs.

Nous voulons encore remercier la Ville de Strasbourg, ses quartiers, ses habitants, mais aussi tous les Alsaciens, de Sarreguemines à Belfort. On ne pensait pas générer un tel engouement. Un grand merci d’avoir répondu présent.

Qu’en est-il des recettes ?
L’ensemble de notre parcours en Coupe de France nous a permis d’accumuler 102 500 € de recettes FFF. Pour organiser le match à la Meinau, nous avons dépensé 95 000 €. Avant ça, il a fallu organiser le match au Vauban qui a coûté près de 25 000 €. Sur l’organisation de l’ensemble des tours, nous sommes en déficit, nous perdons de l’argent. C’est la billetterie du Stade de la Meinau qui a permis de rattraper le coup.

Maintenant, place au championnat !
Oui ! Nous avons essayé d’avancer caché le plus longtemps possible, mais le parcours en Coupe de France nous a mis en lumière. Maintenant, toutes les équipes que nous affronterons voudront battre le seizième de finaliste de la Coupe de France, celui qui a fait tomber Clermont et qui a fait trembler Angers. En championnat, un duel contre l’ASIM se profile. La montée en N3 n’est un secret pour personne. Avec la réforme des championnats, c’est la meilleure année pour monter. Une bonne dynamique règne au club.

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