La Ligne Maginot a principalement servi lors des combats de mai-juin 1940, après l’éclatement de la Seconde Guerre mondiale. Cependant, elle n’a pas empêché la défaite française. Beaucoup la percevaient alors comme une construction inutile. Pendant l’occupation, les Allemands l’ont utilisée, mais elle est redevenue française à la fin du conflit.
En Alsace notamment, cette ligne de fortifications est un dispositif complexe qui s’étend en profondeur sur différents niveaux. Les soldats qui y étaient affectés vivaient près de vingt mètres sous terre. Dans les ouvrages, tout était pensé pour leur survie et ils pouvaient y retrouver des dortoirs, une cuisine, une infirmerie, une centrale de production d’électricité, des réserves de vivres, d’eau, de carburant et même de munitions.
Tout était relié par des galeries. Certaines portions de la Ligne étaient même connectées par des petits trains souterrains. Pour la réalisation des ouvrages, le béton armé a été massivement utilisé. Le long du Rhin, dans le Ried par exemple, le franchissement du fleuve était rendu impossible par les fortifications. Plusieurs lignes ont été construites pour repousser au mieux l’ennemi. Si elles sont moins fréquentes de Plobsheim à Erstein, quelques constructions sont visibles de Gerstheim à Diebolsheim.
La Ligne Maginot en musées
En Alsace, du nord au sud, de nombreuses associations ont refusé de laisser ces fortifications tomber dans l’oubli. À Marckolsheim, par exemple, la casemate 35-3 est devenue le Musée Mémorial de la Ligne Maginot du Rhin. Dans son exposition, elle rappelle les terribles combats du 15 au 17 juin 1940 lors desquels la Ville de Marckolsheim a été détruite à plus de 80%. Les visites y seront à nouveau possibles à sa réouverture le 15 mars.
L’info en plus
Pourquoi cette ligne de fortifications porte le nom de « Maginot » ? C’était le nom de famille du ministre de la Guerre de l’époque, André Maginot, qui a signé les crédits pour sa construction.
Léo Doré