Eric Kernacker a exaucé le vœu des choucroutiers, ils se retrouvent souvent chez lui. La carte est variée, le menu du jour est à 13.90€ avec un œuf mimosa et betterave, une poitrine de veau farcie avec gratin dauphinois. Le plat pouvant être remplacé par un onglet à l’échalote moyennant un supplément de 3€. C’est bon et copieux.
Mais la choucroute, me direz-vous ? Elle est excellente, servie avec la ribambelle de cinq garnitures pour 18,90 €. Nous sommes loin des prix strasbourgeois et il n’y a rien à redire du légume. Le chou est savoureux, encore croquant et légèrement acidulé, l’escorte de charcuterie, lards et collet fumé d’excellente qualité ! Un rapport qualité prix remarquable. Éric a repris l’italien Ciccina début 2025, mais d’où vient-il, ce grand gaillard ?
Passionné de cuisine devenu bon professionnel, il a fait son apprentissage chez Zimmer à la Wantzenau, puis a continué sa route étoilée au Crocodile et au Rosenmeer où il était le second d’Hubert Maetz. Puis, durant 23 ans il était à la Cour d’Alsace à Obernai. C’est la première fois qu’il officie en patron ; il est gérant avec un associé. De sa cuisine, derrière un grand pass, il a l’œil partout et peut orchestrer la bonne marche du restaurant. D’ailleurs ça lui réussit bien, il affiche complet presque tous les jours.
Il teste les soirées à thème : paella, couscous ou côte de bœuf plaisent déjà à la clientèle locale qui en redemande. Éric a trouvé l’adresse où il s’exprime en harmonie avec une bonne équipe.
L’info en plus
La récolte bat son plein, depuis fin juillet on coupe le chou et la choucroute nouvelle se répand dans tous les points de vente. Elle devrait quitter le rayon charcuterie pour trouver ses lettres de noblesse au rayon légume. Elle est terriblement moderne et bienfaitrice.