Sportivement, Edwige a toujours été très active. Comme beaucoup de petites filles, la jeune Sélestadienne a commencé par coupler la danse et la gymnastique : « À 9 ans, j’ai découvert le catch à la télévision, lorsque la WWE (World Wrestling Entertainment) était diffusée sur NT1, et ça a été une révélation », avoue-t-elle. « Je suis tombée amoureuse de cette pratique et j’ai tout de suite su que c’était ce que j’avais envie de faire de ma vie », complète la catcheuse. Ainsi, à 12 ans, Edwige a commencé la lutte à Châtenois : « Je m’y suis mise sérieusement et j’ai atteint le haut niveau. J’ai passé six années au pôle espoir de Besançon, durant lesquelles j’ai même décroché un titre de vice-championne de France en junior ». En parallèle, Edwige utilise les réseaux sociaux, elle suit l’actualité de ses catcheurs préférés : « Un jour, je suis tombé sur celui qui est devenu mon mentor, Tom La Ruffa, et j’ai pu intégrer l’Institut national de formation au catch (INFC) de Béthune ». Edwige a suivi plusieurs stages, a beaucoup progressé et a commencé à être bookée sur certains shows : elle est vite devenue une catcheuse confirmée.

©Wrstl Head – Marc Koerner
D’Edwige à Mila
Après le covid, au retour à la normale, Edwige Trabouillet a fait le choix de vivre de son activité de catcheuse. Ainsi, l’Alsacienne a créé sa propre entreprise et a choisi de rendre hommage aux femmes de sa famille en choisissant Mila Michelle Smidt comme pseudonyme : « J’ai intégré le circuit indépendant, plus communément appelé « indy » dans le milieu. Je dois être partout, tout le temps. Je dois être bookée plusieurs fois par week-end pour pouvoir générer un chiffre d’affaires correct. C’est difficile d’en vivre. C’est un pari assez fou que j’ai décidé de prendre, surtout en France. Aucun mois ne se ressemble. Heureusement, chacun de mes passages à la WWE a été significatif et m’a ouvert des portes. J’ai pu me créer un réseau solide ». En plus de l’entraînement quotidien et de la diète drastique, Edwige doit s’occuper de toute la logistique : booking, déplacements, merchandising, etc. « Je dois tout gérer toute seule. C’est un rythme de travail soutenu. Il y a beaucoup de compromis à faire », reconnaît la championne. Si Edwige a déjà combattu dans une quinzaine de pays, c’est en Allemagne qu’elle se produira prochainement, du côté de Bremerhaven, Pforzheim et même Stuttgart.