L’idée est née en 2023 : « Nous avions connu un été très sec », se souvient Anne-Catherine Ostertag, directrice de l’Office de tourisme de la Vallée de la Bruche. « Les visiteurs nous remontaient qu’ils avaient du mal à trouver de l’eau potable en accès libre, les fontaines publiques ayant été arrêtées sur ordre de la préfecture », poursuit-elle. Ainsi, toute l’équipe s’est mise à chercher une solution au problème : « En faisant des recherches, nous nous sommes rendu compte que le don d’eau potable entre particuliers existait en ville, mais pas dans les milieux ruraux. Nous avons alors imaginé un système similaire, dans notre vallée », explique la directrice. L’Office de tourisme a commencé à sonder les habitants, les services publics, mais aussi les acteurs professionnels du secteur : « Nous leur avons simplement demandé si, quand un visiteur sonne à leur porte, ils seraient capables de les accueillir et de leur donner de l’eau.
Leurs retours ont été positifs ! » Dès lors, des mairies, des habitants et des commerces ont accepté de devenir des points d’eau : « Nous leur avons donné un autocollant à apposer sur leurs boîtes aux lettres, pour être reconnaissables. Tous ont aussi donné leur accord pour être géolocalisés sur une carte interactive ». Pour les trouver plus facilement, les promeneurs n’ont qu’à scanner un QR code autocollant, qu’ils peuvent récupérer à l’accueil de l’Office de tourisme et coller sur leurs gourdes.
Une initiative récompensée
Hel’Eau la Bruche a été récompensée d’un prix du tourisme pour son engagement responsable : « C’est une fierté. Ce prix donne du sens au travail réalisé tous les jours par toute l’équipe. C’est une action simple et transposable. Nous espérons que d’autres territoires la reprendront et l’adapteront. Nous avons simplement eu l’idée, mais elle ne nous appartient pas ! », scande Anne-Catherine. D’ailleurs, ce travail est mené tout au long de l’année : « Premièrement, nous vérifions que les donneurs existants soient toujours actifs. Deuxièmement, nous recrutons toujours plus d’offreurs d’eau supplémentaires. Plus le maillage est dense, plus l’initiative est efficace. À pied, chaque mètre compte ! », conclut la directrice.
