Le projet a été monté par Florent Chapelain et Grégoire Azéma, tous deux 30 ans, originaires de Saintes en Charente-Maritime et installés en Alsace depuis quelques années. Un jour, après une longue journée de travail, les deux amis ont eu envie de se retrouver autour d’une bonne bière, pour décompresser.
« Nous nous sommes rendu compte qu’il fallait aller jusqu’à Obernai ou Epfig pour trouver un établissement ouvert. On ne trouvait pas normal qu’il n’y ait pas de bar à Barr ! Alors pourquoi ne pas créer le nôtre ? ». Anxieux rien qu’en pensant à investir dans la pierre, les deux amis ont opté pour une activité nomade, à bord d’un camion : « L’idée nous est venue début 2022. Nous avons sondé les communes alentours, qui étaient toutes enthousiastes, et nous nous sommes immédiatement lancés à la recherche du véhicule idéal ».
Ils ont fini par mettre la main sur un fourgon Peugeot J7, qui servait autrefois à transporter des chevaux : « Nous avons dû changer le moteur, en le remplaçant avec celui d’un J9, plus puissant ». Ensuite, le camion a été envoyé à Toul, où il a été aménagé par un professionnel des food trucks. Près de 70 000 € ont été investis dans la transformation du fourgon : « Nous l’avons reçu prêt à l’emploi le 22 septembre et nous avons réalisé notre première sortie le 26 septembre ».

Une tournée du terroir
Depuis six mois, le Bärr Nomade sillonne plusieurs villages du Pays de Barr : « Nous sommes à Goxwiller le mardi, à Stotzheim le mercredi, à Andlau le jeudi, à Bourgheim le vendredi et à Barr le samedi ». Lors de chaque arrêt, le binôme sort quelques tables et installe de quoi éclairer l’emplacement : « Nous servons de la bière pression issue de la brasserie La Mercière de Cosswiller, du vin blanc du domaine Stoeffler de Barr et tous les types de soft. Nous proposons aussi de la petite restauration comme une sélection de bretzels – gratinés ou non – produits par la boulangerie du Piémont de Barr, du saucisson et même de la tomme de Savoie ».
Une chose est sûre, le Bärr nomade commence à avoir ses habitués : « Nous accueillons de plus en plus de monde. C’est hyper satisfaisant de vendre du bonheur ! ». Toujours salariés « à côté » du bar itinérant, Florent et Grégoire ambitionnent de s’y consacrer à 100 %, tout en développant les privatisations.