Jean-Paul Koebel, un ancien employé de la ville de Strasbourg, aujourd’hui retraité, a commencé à collectionner des objets à l’âge de 12 ans : « Et ça fait plus de 50 ans que ça dure ! », affirme-t-il. Cette passion, il la partage avec sa femme : « Nous chinons les objets sur des marchés aux puces ou des brocantes, dans tout le Bas-Rhin, mais surtout dans les petits villages. Les objets anciens intéressants se font de plus en plus rares », précise Jean-Paul. Le couple peut aussi compter sur des voisins ou des connaissances pour récupérer certaines pièces d’exception. Le musée, constitué au fil des années, n’est devenu public qu’en avril, quand, poussé par ses amis, Jean-Paul a accepté d’ouvrir les portes de son domicile aux curieux. La visite commence dès le portail.
Une première dépendance, aux allures de tourelle, abrite quelques poteries de Betschdorf, d’autres de Soufflenheim, des tableaux, des outils et divers objets d’époque : une bonne introduction à l’exposition ! Le cheminement continue dans la cour, puis dans son garage, dédié à l’outillage. Machines agricoles volumineuses, brouettes, outils de menuiserie, d’ébénisterie et de ferronnerie ou encore des harnais pour les chevaux ornent les établis, le plafond et les murs : « Toutes les pièces sont fonctionnelles et chaque objet a une histoire », avoue Jean-Paul, qui fait souvent référence à ses souvenirs d’enfance.
Focus sur le logis
En sortant du garage, nous arrivons dans un espace vert carré, clos, entouré de murs de grès, à l’image d’un cloître. Le jardin, primé à plusieurs reprises, est entouré de petites dépendances, dédiées à des pièces de la maison. La première est consacrée à l’enfance. Elle rassemble divers jouets, des jeux de société, des peluches et même des poussettes d’une époque révolue : « Certaines d’entre elles ont plus d’un siècle ». La visite continue dans une autre tourelle, destinée aux objets de pharmacie : médicaments, bocaux, chaises médicales, béquilles, etc. L’exposition se termine avec un plus grand bâtiment composé de plusieurs pièces de la maison, dont une cuisine typique de stub. Encore une fois, les objets y sont variés : vieilles cuisinières à bois, moules à gâteaux, bouilloires, balances, planches à découper et divers ustensiles se partagent l’espace. Le musée de Jean-Paul est répertorié sur l’Office de tourisme de Truchtersheim. Si les visites étaient nombreuses cet été, elles se font plus rares durant l’hiver. Elles se font sur demande au 03 88 70 56 35