mercredi 18 décembre 2024

L’Essentiel à Barr –

Dans le chapelet des belles escales de la route des vins, la bourgade de Barr s’est réveillée.

Allons à l’essentiel, c’est ce que nous avons fait en compagnie de la maire de Barr, Nathalie Kaltenbach. La ville est devenue pimpante et a accueilli d’excellents restaurateurs.
« Enfin » dirait Carole Eckert, la cheffe de la table étoilée éponyme. Une trentaine de commerces vacants ont été repris et Barr affiche un nouveau dynamisme qui fait plaisir à voir.

Sébastien Hopgood fait partie de cette mouvance du Barr nouveau. Son patronyme est d’origine anglaise avec un excellent « background » qu’il a acquis chez les Albrecht à Rhinau et Fernand Mischler à Lembach avant de partir dans des pérégrinations lointaines. En cuisine, il va à l’essentiel, voulant son restaurant sympa, chic et soigné. C’est exactement ce qu’inspirent les plats de son menu « retour de marché » : l’entrée du jour était un taboulé agrémenté de crevettes et d’oranges pelées à vif. Pour suivre, nous avions le choix : des nouilles larges d’Alsace avec pétoncles, moules et petits pois, le plat était copieux, au point qu’Annette et Nathalie n’ont pu finir. L’autre proposition était du chevreuil poêlé avec purée de carotte, le gibier m’a fait craquer sans hésitation.

Au menu, chevreuil poêlé, purée de carotte. ©dr

Au dessert, une tranche de cake imbibée et surmontée d’une glace café. C’est de la bonne cuisine bien faite, savoureuse et honnête, on pourrait ajouter de bonne facture, 24 €, c’est raisonnable. La nouvelle terrasse est belle, les plantations doivent pousser et les finitions arrivent. Le service manque encore d’un peu d’assurance et mériterait de la jouer plus cool, moins stricte pour suivre le ton sympa de la cuisine, ça viendra. Nous vous recommandons d’aller à l’Essentiel en programmant une belle balade à Barr, pourquoi pas lors de La rue des Arts qui a lieu quatre fois l’an. La première magistrate est aussi la meilleure vendeuse de Barr !

La curiosité de Barr est cette petite maison qui domine le Grand Cru Kirchberg et qu’on appelle le Mairehiesel, un pavillon qualifié de petite folie. Les trois filles du maire y jouaient du clavecin, y prenaient le thé et jouissaient de la vue splendide par les
trois fenêtres… C’est la version la plus convenable.

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