L’abbaye de Hohenbourg aurait été fondée vers 680 par Odile, fille d’Etichon, née aveugle, et qui aurait retrouvé la vue lors d’une pension à Baume-les-Dames. Odile, jusqu’à sa mort en 720, aurait aussi fondé deux autres institutions catholiques :
l’abbaye de Niedermunster, en contrebas du Hohenbourg, et la fondation Saint-Étienne, à Strasbourg. Placée dans un sarcophage au beau milieu du site, Odile a continué d’être vénérée à travers les époques.
En 1853, l’évêché de Strasbourg a décidé de racheter le lieu saint et de le réhabiliter. Depuis 1931, des fidèles se relaient pour l’adoration perpétuelle, et depuis 2015, le sanctuaire accueille aussi des sœurs de Saint-Joseph de Saint-Marc. Outre cette vie religieuse, ce sont près de 550 000 visiteurs qui passent le porche d’entrée chaque année. À sa tête, Christophe Schwalbach, un prêtre diocésain, aussi bien recteur que directeur du Mont Sainte-Odile :
« J’ai la responsabilité du site. Je suis chargé de la gestion spirituelle, mais aussi de l’administratif et de tout le côté technique », résume-t-il.
« J’ai la responsabilité
du site. Je suis chargé de la gestion spirituelle, mais aussi de l’administratif et de tout le côté technique »
Un sanctuaire contemporain
Touché par de nombreux incendies au cours de son histoire, le Mont Sainte-Odile a été reconstruit plusieurs fois. La chapelle de la Croix, par exemple, repose sur une structure du XIIe siècle, mais les murs et la charpente sont du XVIIIe. La chapelle voisine Saint Jean-Baptiste, dite « du tombeau », date du Xe siècle : « Le tombeau d’Odile y repose. C’est un endroit prisé des fidèles et des touristes. Même le pape Jean-Paul II est venu prier ici ! » Les visiteurs ne le voient pas, mais cette chapelle est surplombée par une bibliothèque, abritant notamment une dizaine d’ouvrages incunables, datant des siècles précédants l’imprimerie de Gutenberg. À l’extérieur, deux autres chapelles sont en travaux et fermées au public depuis trois ans : la chapelle des Anges et la chapelle des Larmes. « Des travaux de rénovation seront menés dans les deux édifices lors du premier semestre 2026. Afin de financer « notre part » des travaux (hors subventions), nous avons lancé une cagnotte. Depuis le 13 décembre, elle nous a déjà permis de récolter près de 160 000 € sur les 200 000 attendus », conclut le recteur.
La cagnotte sur : www.fondation-patrimoine.org