Après votre carrière professionnelle, vous êtes resté quatre ans sans toucher au moindre vélo. Qu’est-ce qui vous a poussé à reprendre ?
Aurélien Bassompierre : Je suis humain. L’envie de remonter sur un vélo commençait à trop me titiller. En 2007, j’ai commencé à me renseigner sur les courses longue distance à VTT. C’est ainsi que j’ai découvert l’existence du Raid Extrême Vosgien, une des premières courses d’ultracyclisme en France. Elle faisait 570 kilomètres, avec plus de 12 000 mètres de dénivelé positif. J’y ai participé et je lui ai été fidèle pendant de longues années, tantôt en tant que participant, tantôt dans l’organisation. C’était ma première grosse expérience dans le vélo de longue distance.
Ces courses ne vous caractérisent pas pour autant. Vous préférez organiser vos propres défis…
Aurélien Bassompierre : Oui, financièrement, je ne peux pas participer à toutes les épreuves. En 2015, j’ai eu la drôle d’idée de réaliser 35 ascensions du Grand Ballon d’Alsace. J’y suis parvenu en moins de 67 heures. Au total, j’ai réalisé 1 329 kilomètres et avalé plus de 37 540 mètres de dénivelé positif. L’année d’après, j’ai rallié Paris à Ribeauvillé en moins de 17h. À plus petite échelle, pendant le covid, habitant Gertwiller, il m’arrivait de faire plus de 60 kilomètres par jour pour rejoindre mon travail à Fegersheim.
Et le covid n’a pas altéré votre motivation, bien au contraire !
Aurélien Bassompierre : C’est vrai. En 2021, je me suis lancé un nouveau défi : rallier 48 cols vosgiens à vélo, ce qui équivaut à plus de 800 kilomètres. C’est en me préparant pour cette épreuve que j’ai fait la rencontre des parents de Romain Bardet. Pendant ma troisième et dernière tentative, son papa m’envoyait des SMS d’encouragement tout au long de l’épreuve. Je suis finalement arrivé à bout en 35h45. En 2023, j’ai accompagné mon ami Olivier Boisard sur quelques ascensions du Mont Saint-Odile. Il avait pour objectif de la gravir à trente reprises en moins de 24 heures. Il a finalement réussi !
Vous venez de vous installer dans le Cantal. Vous avez déjà des idées en tête ?
Aurélien Bassompierre : Bien sûr. Dès août, je partirai de chez moi et je rallierai le Mont Ventoux. Je passe le bonjour à tous mes amis cyclistes alsaciens, à qui je n’ai pas pu dire au revoir !
L’info en plus
Avant de se lancer des défis extrêmes, Aurélien Bassompierre a été VTTiste professionnel pendant cinq années, aux côtés de grands noms du cyclisme.