Un peu d’histoire
Rosheim vue par…
Michel Herr, Maire de Rosheim
« J’ai grandi ici et je ne suis jamais parti »
S’il y a bien un endroit que Michel Herr connaît comme sa poche, c’est Rosheim : « Je suis né ici, j’ai grandi ici et je ne suis jamais parti, il fait bon vivre chez nous, c’est à la fois un gros village et une petite ville », explique-t-il. Son endroit préféré, c’est le vignoble : « J’habite juste à côté et ce lieu offre une superbe vue sur Rosheim et la plaine d’Alsace ». Côté projets, la Ville n’en manque pas, bien au contraire, à commencer par la mise en place d’ici 2024 d’une navette pour les personnes à mobilité réduite. « Ça permettra de développer le lien social pour rejoindre le centre-ville et la gare et faciliter l’accès à la maison de santé, la mairie, la poste… » Autre temps fort à venir, l’inauguration prochaine de la forge, bâtiment communal rénové par Michel Reibel et Thierry Stumpf. « J’ai enfin revu le feu s’y allumer, la première fois je devais avoir trois ans, c’est un vrai bonheur de voir la forge revivre ! »
Paulette Heiligenstein, Association Point de croix
« Les couturières brodent point par point »
Plusieurs fois par semaine, les retraitées de Rosheim se donnent rendez-vous dans l’ancienne école des garçons avenue Foch pour réaliser de jolies broderies. Lunettes sur le bout du nez, loupes lumineuses et tambours en main, les couturières activent leurs petites mains et brodent point par point. Des sapins, des biches, des bateaux, des chats « et toute une série d’autres motifs que nous conservons précieusement dans notre bibliothèque de modèles », glisse Paulette Heiligenstein, à la tête de l’association. Il est temps de faire la photo, « zut il va falloir travailler ! », s’exclament les retraitées tout sourire, très occupées à papoter plutôt que de broder ! Pour découvrir leur ouvrage, rendez-vous les 2 et 3 décembre au domaine Kumpf et Meyer pour une expo-vente ainsi qu’au marché de Noël de la Ville.
Romain Speisser, Sabotier
« Et la buche devînt soulier…»
Derrière un grand portail rue du coin se cache l’atelier de Romain, l’un des derniers sabotiers de France. Chaque matin, il disparaît entre des montagnes de copeaux de bois pour actionner d’impressionnantes machines qui pourraient avoir leur place en musée. « Pour réaliser des sabots, il faut d’abord sélectionner le bon bois pour qu’il ne fissure pas. Ensuite je le façonne à la scie à ruban pour avoir une ébauche qui passe dans la machine copieuse, l’ancêtre de la copieuse 3D ! ». Puis, Romain actionne une autre machine qui ressemble à une cuillère de géant pour creuser le soulier et hop, plus qu’à laisser sécher trois semaines pour avoir de nouveaux jolis souliers que le sabotier garantit à vie : « À condition que ce soit seulement pour aller au jardin, si vous souhaitez les porter au quotidien comme moi ce sera plutôt 8 mois, car le macadam les use beaucoup ! ».
Monastère des bénédictines
« Du stage au CDI chez les sœurs »
Depuis 160 ans, Rosheim abrite les sœurs bénédictines. Elles sont actuellement 8 au monastère, 4 en dessous de 65 ans et 4 au-dessus, une bonne parité ! « Avant de prononcer nos vœux perpétuels, nous avons un long temps de découverte et de formation. Dans la vie courante c’est un petit peu l’équivalent d’un stage de troisième, puis un apprentissage, un CDD et enfin, le CDI », plaisante la mère prieure Marie Pierre.
Si une grande partie de leur journée est consacrée à la prière, les sœurs gèrent surtout d’une main de fer leur petite entreprise entre l’hôtellerie, la boutique et l’accueil des enfants rosheimois au déjeuner, « ils aiment venir chez nous parce qu’on a des frites ! »,
lance la mère tout sourire. Mais ce pour quoi les religieuses sont surtout connues, c’est la fabrication d’hosties, avec une production de 3 millions et demi par an ! Lors de la venue du Pape à Marseille, il y avait un besoin de 60 000 hosties, un chiffre qui n’a pas fait peur aux nonnes. Elles ont d’ailleurs profité de l’occasion pour se concerter entre congrégations afin que chacune offre 2 000 hosties.
« Nous voulions faire un don et témoigner d’une communion et non de concurrence », conclut la mère prieure. Envie de découvrir le monastère ?
Rendez-vous aux journées du patrimoine, seul moment où le jardin luxuriant peut être visité.