À Blancherupt, il n’y a rien… rien que l’essentiel. Ce n’est pas moi qui le dis, mais le site de la Communauté de communes de la Vallée de la Bruche. Pour y arriver depuis Strasbourg, il faut emprunter la D1420 et remonter toute la vallée. Arrivé à Fouday, le GPS vous demande de tourner à gauche après le pont ferroviaire. Blancherupt apparaît enfin sur les panneaux de signalisation.
Il ne reste plus qu’à monter une route gravillonnée sur près de deux kilomètres avant d’apercevoir les premières maisons. À l’entrée du bourg, un arrêt de bus qui dessert toute la vallée s’est construit autour d’une cabine téléphonique d’un autre temps. Je me gare à côté et décide de parcourir le village à pied.
Les couleurs d’automne commencent à apparaître sur les arbres. En face de moi, j’aperçois une dizaine de lamas qui broutent l’herbe et attaquent les branches des arbres. Tous me regardent comme si j’étais d’un autre monde. Je suis tout de suite frappé par le calme environnant. Seuls un ruisseau – qui se jette dans la Schirgoutte -, les oiseaux et quelques bûcherons se font entendre.
Dix minutes de marche suffisent pour traverser Blancherupt. Je passe d’abord devant la mairie avant de me retrouver au pied de l’église. Quelques belles bâtisses jalonnent le trajet jusqu’au point le plus haut du village. Arrivé là-haut, je suis contraint de faire demi-tour. La commune est desservie en « cul-de-sac ».
La course aux habitants
En 1836, la commune comptait 220 âmes. Aujourd’hui, les chiffres ont chuté. Ils oscillent entre une bonne trentaine en 2019 et près d’une quarantaine de nos jours. Blancherupt est en compétition directe avec Lucelle, dans le Haut-Rhin. Les deux bourgades occupent à tour de rôle la première place du classement des communes les moins peuplées d’Alsace.
L’info en plus
La commune la moins peuplée de France est Rochefourchat, une commune de la Drôme. Elle compte un seul habitant.
