dimanche 24 novembre 2024
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Maserati MC20, le réveil du Trident

Après des années à se reposer paisiblement sur ses lauriers, Maserati repart en conquête. Le fer de lance du Trident ? La nouvelle MC20 qui vise à la fois le segment des supercars et celui des GT. Ferrari n’a qu’à bien se tenir !

Maserati s’était fait plutôt discret ces dernières années. Le joyau italien s’est contenté de couler des jours heureux, bien campé sur son prestigieux catalogue. Le mariage de Fiat et de PSA fut toutefois l’occasion idéale pour repartir de l’avant. Le Trident repart à la chasse. En attendant une toute nouvelle GranTurismo prévue pour 2023 et l’arrivée imminente du SUV Grecale, c’est la MC20 qui ouvre cette phase de reconquête.

La conception même de la nouvelle venue impressionne. Il n’aura fallu que vingt mois aux équipes de Gianluca di Oto pour faire naître la MC20. Cet exploit a été rendu possible par le recours important au virtuel : 97 % de la supercar ont été élaborés ainsi. Un simulateur de pilotage a permis de multiplier les réglages sur le châssis. La voiture conduite en simulateur réagit exactement comme la MC20 dont le comportement a été numérisé. Il est ainsi possible de changer en temps réel les caractéristiques de la voiture (suspension, dureté du châssis, etc.). De l’orfèvrerie digitale fine. La coque en carbone a été élaborée par une spécialiste du genre, Dallara, seul sous-traitant à tenir le niveau d’exigence de Maserati, mais aussi les délais serrés. Le cahier des charges était relevé : offrir un niveau élevé de performances tout en répondant aux critères esthétiques implacables de la firme italienne. C’est une réussite sur toute la ligne : la MC20 génère un appui de 100 kg à 200 km/h tout en s’inscrivant de manière sublime dans l’esthétique de Maserati. Une beauté fatale.

À rugir de plaisir

L’autre grande réussite est sans conteste le nouveau bloc inédit. Baptisé Nettuno, ce moteur en position longitudinale se place entre les passagers et l’essieu arrière. Il s’agit d’un V6 3 l ouvert à 90°, une caractéristique inhabituelle pour un moteur de ce genre. Ce parti pris a des avantages certains. Il rend le moteur moins haut, abaisse le centre de gravité de la supercar et permet l’accueil de nombreux accessoires afin d’améliorer l’injection, par exemple. Le taux de compression atteint ainsi 11:1, un niveau élevé pour un bloc suralimenté par deux turbos. Le V6 dispose ainsi de 630 ch, soit 210 ch/l ! Les 730 Nm de couple prouvent que la MC20 n’est pas là pour séduire uniquement le marché des GT mais bien pour ferrailler aussi sur circuit. Le 0 à 100 km/h est avalé en 2,88 s. Le poids réduit de cet ange carrossé (1 500 kg), sa coque unique et son châssis exceptionnel lui permettent ainsi de faire la bête. C’est avec les yeux qui brillent, donc, que l’on s’installe dans le cockpit. Les portes en élytre donnent le ton. Sobre, l’habitacle mêlant Alcantara et carbone laisse le pilote se concentrer sur la route en ne multipliant pas les outrances technologiques (écran TFT de 10,25 pouces, instrumentation numérique, rétroviseur digital).

Rien ne vient gâcher le plaisir ultime de s’élancer au volant de cette MC20 (disponible aussi en version cabriolet), dont le comportement séduit immédiatement par le mélange unique de souplesse et de mordant, de puissance et de maîtrise, de rigueur et d’entrain que la supercar italienne propose. Une réussite sur toute la ligne qui se monnaie tout de même 222 000 euros.

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