L’usine Umiami sera opérationnelle au second semestre et créera 65 emplois. Ce sera « la première au monde capable de produire à grande échelle n’importe quel type de filet de viande ou de poisson en n’utilisant que des plantes », selon le communiqué de l’entreprise.
D’après les estimations, 7 500 tonnes seront produites chaque année, et jusqu’à 22 000 tonnes d’alternatives végétales de viande ou de poisson. Le produit est 100% végétal, il imite en tout point la viande, que ce soit dans le goût, la texture, la couleur et la jutosité, et il est aussi riche en protéines. Il sera destiné au marché de l’industrie agroalimentaire et au « Food service » (chaînes de restauration rapide et traditionnelle). Pour ce faire, Umiami a développé l’umisation, une technologie qui permet aux matières végétales d’obtenir une texture fibreuse, tout en définissant la taille, le sens et l’épaisseur des fibres obtenues.
Un marché en plein essor
Cette technologie est le fruit de deux années de recherche et de développement. L’unité de production a été développée spécialement pour cette activité. Cela a nécessité une année d’essais et d’ingénierie. « Nos produits se doivent d’être parfaits, tant pour le plaisir gustatif que pour leurs qualités nutritionnelles. Le passage à une production industrielle ne pouvait supporter le moindre écart. Nous l’avons peaufiné pendant des mois dans notre usine pilote pour un résultat dont nous pouvons être fiers », explique Reechad Benyahia, le COO d’Umiami. D’ici 2035, les protéines alternatives pourraient représenter 11 % du marché global. L’augmentation de la vente de produits végétaux a augmenté de 49 % en Europe entre 2018 et 2020, selon Innova.
Le projet d’Umiami à Duppigheim a bénéficié du plan France 2030. L’État lui a versé une aide de 7,4 millions d’euros. Le Région Grand Est, de son côté, y a investi 3 millions d’euros.
65
Le nombre d’emplois qui seront créés lors de l’ouverture de l’usine cette année.
Léo Doré