Sommes-nous prédestinés à suivre la même voie que nos parents ? Il paraît que, fort heureusement, chacun est libre de ses choix. Mais comment faire si l’entreprise familiale qui vaut très gros est en jeu ? Pas facile en tant que lycéen d’envisager ses études en fonction de la succession si cette orientation n’éveille pas d’affinité particulière, d’autant plus, c’est une sacrée responsabilité.
Chez les Burger, la question ne s’est pas posée, leur patriarche n’a rien imposé à ses enfants, Lou et Paul, bien au contraire. Elle était entretemps devenue avocate d’affaires et lui s’était lancé dans un projet de création d’entreprise avec des amis.
Les mois se transforment en années
En 2016, Paul décide finalement de faire un détour par l’entreprise, mais seulement pour quelques mois.
Il travaille sur les invendus et s’aperçoit qu’il peut faire de nombreuses propositions pour améliorer le fonctionnement de l’exploitation, alors, les mois se transforment en années : « Je n’ai aucun regret, à cette époque-là, je n’envisageais ma vie que sur deux semaines, j’y ai vu une formidable opportunité de participer à la solidification de l’industrie et surtout de connaître mon père autrement, de le découvrir comme collègue ou ami. Alors bien sûr parfois ça monte dans les tours, mais après tout, il en est ainsi dans toutes les familles et sociétés ! ».
Sa sœur, elle, choisit à son tour de les rejoindre quelques mois plus tard. « Conserver l’entreprise familiale n’était pas une obsession, il faut vraiment en avoir envie, autrement, aucun intérêt de se lancer dans un tel projet à contrecœur », précise-t-elle. Aujourd’hui, le binôme dirige Burger et cie d’une main de maître et leur père veille puisqu’il reste président du conseil de surveillance du groupe.
L’info en plus
L’entreprise basée à Lièpvre est spécialisée dans la commercialisation de produits d’aménagement intérieur et extérieur pour la maison. L’activité B2B c’est 3 marques : Burger, Jardipolys et Grad. Ils sont très connus pour leur production de terrasses, mais aussi de maisons en bois « Booa ». L’entreprise compte plus de 300 salariés sur le secteur.
